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PRÉFACE


En me faisant l’honneur de me demander une préface pour son volume « À bord du Finlandia », Mme Hériot me donne à la fois une pénible et fort agréable tâche. En effet je ne suis pas un littérateur et je me sens peu qualifié pour faire au public les honneurs du jardin de « Fleurs marines » où nous promène l’âme délicate de l’auteur. Mais, plus favorisée que moi, Mme Hériot ajoute à son grand charme littéraire les qualités d’un vrai marin et je suis sûr qu’elle ne saurait m’en vouloir de pouvoir mieux honorer celle-ci que celui-là. Qu’il me soit donc permis, puisque aussi bien ce sont des pages de souvenirs que doit précéder cette préface, d’en conter un ici, qui m’est personnel, tout en demandant à la modestie de Mme Hériot de me pardonner et aux lecteurs d’en excuser la forme peu choisie, que je ne saurais cependant corriger sans lui retirer une grande part de sa saveur réaliste. — C’était un jour de Septembre 1922, il faisait si gros temps dehors que le « Pourquoi-Pas ? » pourtant habitué à la mer, abandonnait la rade par trop houleuse pour chercher un plus sûr abri dans le port lorsqu’en travers de sa route nous aper-