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Page:Hériot - Une âme à la mer, 1929.pdf/243

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PRÉFACE


« Les tempêtes favorisent ceux qui les bravent. »

Tel est le télégramme qu’un jour de 1923 Madame Virginie Hériot reçut d’un amiral hollandais, lorsqu’elle vint de Rotterdam au Havre en vingt-et-une heures, temps record pour un voilier.

Sur Ailée, sa grande goëlette de 500 tonneaux que couvrent huit voiles, Madame Hériot brave tous les temps, contraires ou favorables, toutes les saisons la trouvent à la mer. Dix mois sur douze elle vit à son bord. Pour elle yachting n’est point passe-temps de riche, c’est la vie, simplement, la vie âpre et saine du marin. Là seulement s’épanouit tout son être, à terre elle semble un albatros en cage. Son Ailée est sa demeure, elle s’y réfugie loin des égoïsmes, des laideurs et des mesquineries, elle y trouve la solidarité, l’entr’aide, le rêve parfois et l’action toujours, l’action pure, belle et forte. Elle y trouve aussi les rivalités magnifiques de ces régates où elle défend nos couleurs, où elle représente la marine, toute la marine.