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Page:Hériot - Une âme à la mer, 1929.pdf/255

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ixe olympiade

pour nous amener au Start très loin sur le Zuyderzée.

Le départ avait lieu à 12 heures 30.

Le course durait environ 4 heures, souvent 5 heures.

Le remorqueur nous reprenait après l’épreuve, jusqu’à Sixhaven ; le temps de nous amarrer à notre poste, je ne pouvais jamais regagner ma pension avant 8 ou 9 heures du soir.

Mes trois marins : Frout, Mescam, Gégou, couchaient à bord.

À 8 heures, l’Aile était parée pour la remorque ; nous emmenions avec nous le you-you et les deux voilures, afin de pouvoir jusqu’au dernier moment enverguer celle qui convenait le mieux au temps. Mes trois marins nous quittaient, une demi-heure avant le départ, laissant l’Aile fin prête, emportant dans le you-you la voilure inutile.

Ces braves gens allaient s’amarrer à l’arrière du bateau du comité, suivant palpitants nos prouesses, navrés parfois par nos mauvaises manœuvres. Aussitôt après l’arrivée, ils embarquaient à nouveau sur l’Aile.

J’avais depuis longtemps l’habitude de me faire mouiller en régates 4 ou 2 heures durant, mais non 10 ou 15, ce qui m’est arrivé plusieurs fois pendant ces journées mémorables.

L’Aile, faisait beaucoup d’eau, et le calfatage étant défectueux, rien ne pouvait être gardé sec à bord.