jour, de nuit, inlassablement : prenant seulement un peu de repos pendant les charbonnages, et le ravitaillement en vivres.
Le doute habite le cœur de ces matelots, tandis qu’ils sillonnent les mers en tous sens.
Ce soir-là, la T. S. F. reçoit un message. Cet homme, seul dans son poste, arrête tout-à-coup la plus grande nouvelle de la guerre : Révolution russe ! la Famille Impériale est prisonnière ! comme un fou, il sort de son poste, il hurle la nouvelle à l’équipage. Que s’est-il passé ?
Il faut reconstituer la panique de tous ces matelots. Ils veulent rentrer au port immédiatement, savoir… ils exigent. Sombre tragédie dont la mer seule garde le souvenir.
Plus tard le navire abandonné erre à la dérive.
La mutinerie commence, puis vient l’assassinat de tous les officiers qui n’ont pas voulu céder. Les révoltés approchent des côtes, Finlandia se balance mollement aux creux des vagues, il ne gouverne plus. Il n’y a personne à bord. Si, des cadavres. Un patrouilleur anglais le croise, ses marins ne peuvent en croire leurs yeux, ne faisant plus route, et qui continue à se balancer dans la houle.
Ils font signe, rien ne répond : ce silence les étonne, ils envoient une sommation, ils vont tirer, mais rien ne répond et rien ne bouge. Ils approchent, à la jumelle ils croient voir sur le pont des corps. Ils embarquent