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à bord du finlandia

Les Norvégiens insistent pour savoir si l’Aile sortira aujourd’hui.

Vaguement je réponds : « je ne sais pas, » car je sens leur désir de nous voir à l’essai.

« Nous ne serons probablement pas prêts ? »

Tanguy plus explicite répond tout haut :

« On le saurait qu’on ne vous le dira pas. »


MON NAVIRE


Adieux à « Finlandia »

Lorsque je quittai mon navire pour la dernière fois, mon cœur chavira, quelque chose s’était brisé en moi.

Une angoisse m’étreignit, et, en larmes, mes yeux le suivirent jusqu’au tournant du chemin.

C’est comme la séparation d’une personne très chère que l’on ne doit plus revoir ici-bas…

Et le deuxième adieu, un peu plus loin, du train, quand penchée à la vitre j’aperçus la mer pour lui donner un dernier regard.