de harpe, qu’il file ses 11 nœuds au large, longuement soulevé, paresseusement bercé.
Lorsque vent arrière, sans résistance, il est poussé là-bas, la mer déferle en coup sourd et gronde comme le tonnerre en ébranlant la voûte arrière.
Je sais tout ce que me chuchote mon voilier et à tant naviguer nous sommes devenus un.
Je vais vous confier le secret qu’il m’a avoué l’autre jour.
Lorsque je ne suis plus à bord, il m’a dit qu’il ressemblait à tous les autres vaisseaux.
Oh ! pouvoir décrire ou peindre un voilier avec toutes ses voiles ouvertes, naviguant sous un ciel lourd d’étoiles !
Dessiner avec un crayon le gréement, les mouvements, traduire en mots le silence, la pesanteur de ce ciel au-dessus de tout cela.
Voir la bordée de quart coucher au vent en travers du pont. L’officier veille avec le timonier. S’il a besoin d’elle aux manœuvres, le sifflet la réveillera, et titubant de sommeil, ils monteront, les matelots, comme des automates, faire ce qu’il y a à faire !