gories, les ἀνδρεῖοι, et les γυναικεῖοι. On peut conjecturer que les études de femmes devraient prédominer dans l’œuvre complète d’Hérondas. L’hypothèse n’est pas seulement probable parce que les mimes conservés la vérifient : le poète paraît avoir quelque prédilection pour ce genre de sujets. Pense-t-il y trouver plus de passion ou seulement matière à libertinage ? son œuvre elle-même nous l’apprendra. Il est certain qu’il mérite bien plus qu’Euripide le nom de Misogyne. Les types de femmes qu’il met en scène sont assez variés, mais la plupart sont très peu flattés : elles n’ont guère qu’une excuse, c’est leur candeur dans la dépravation. L’art du poète consiste à leur prêter un naturel, une aisance qui nous confond. Elles ne sont pas cyniques, car le cynisme implique bravade et défi : leur ton et leurs manières n’ont rien d’étudié : ce n’est pas au public qu’elles s’adressent, elles vivent pour elles-mêmes. C’est là le grand art du poète. Il crayonne ses personnages à leur insu, le modèle pose sans le savoir : de la vient que les tableaux sont toujours fidèles et fort souvent indiscrets.
Le mime où l’invention et l’observation originales semblent avoir le moins de place est celui de l’Entremetteuse. Le type représenté par Gullis a une physionomie toute classique et nous sommes en droit de supposer que les modèles ne manquaient pas à Hérondas. Les trouvait-il dans le