Cette scène rappelle une peinture d’Herculanum, souvent reproduite, qui nous montre aussi le supplice d’un écolier : ses camarades sont rangés contre des colonnes, un livre ouvert à la main ; la correction dont ils sont témoins doit leur servir d’exemple. Un des aides a chargé le condamné sur ses épaules, un autre lui tient solidement les pieds, et le bourreau, peut-être un écolier, fouaille le coupable avec une poignée de verges. Mais si les deux scènes sont identiques, l’intérêt de notre mime est moins dans le tableau qu’il nous offre que dans le caractère de Métrotimé. Kottalos et Lampriskos sont des personnages secondaires. Sans doute le portrait du mauvais drôle est fait avec art, et le maître d’école est d’un comique achevé : son air grave et pédantesque, son ton sentencieux en font un type fort plaisant : « Tu es un mauvais garnement, Kottalos, une marchandise qu’on ne vanterait même pas pour s’en défaire, fût-ce dans le pays où les rats rongent le fer ». Mais ce qui nous frappe surtout, c’est la dureté de cette femme qui fait fouetter son fils jusqu’au sang et ne se déclare pas satisfaite. Nous savons que le gamin tourne mal, et que la malheureuse vit pauvrement avec un mari sourd et aveugle ; mais les cris de son enfant devraient l’attendrir, et ne font que l’exciter davantage : ce n’est plus une mère, c’est une femme du peuple ayant à peine de quoi vivre et qui se voit réduite à la misère, grâce