nière dont il avait rempli la mission difficile d’explorer les sources du Mississipi et ensuite les montagnes occidentales d’où jaillit la rivière Arkansas. Dans l’une et l’autre de ces expéditions il avait montré tout ce qui peut être effectué par la force d’âme et la vigueur du corps, jointes à une grande prudence et à un esprit éclairé. Enfin, chéri de tous ses soldats, il savait leur communiquer sa noble ardeur. Il est donc peu surprenant que les troupes réunies à Sackett'sharbour aient été formées promptement à la discipline et aux, manœuvres militaires sous un pareil chef. Aussi ces mêmes troupes, à l’ouverture de la campagne, étaient-elles dans les meilleures dispositions, et prêtes à voler à la victoire.
L’occasion de montrer ce qu’elles valaient ne tarda pas à se présenter. Aussitôt que le lac Ontario fut dégagé de glaces, on songea à aller attaquer Yorck, capitale du haut Canada. Cette place de la plus haute importance était le dépôt de tous les magasins militaires des Anglais ; c’était de là qu’on fournissait des munitions à tous les postes de l’ouest ; on savait qu’il y avait sur les chantiers un grand navire de guerre presqu’achevé. Enfin on pensait que les Américains, une fois maîtres à Yorck,