Celui-ci rendit une réponse favorable ; et telle fut sa conduite, qu’on lui doit des éloges pour s’être abstenu de ce qui aurait été le comble de l’infamie !
Les Anglais, ayant terminé dans le bourg l’œuvre de la destruction, songèrent à saccager les environs. Ils se partagèrent en trois bandes : l’une resta au lieu du débarquement ; la seconde suivit pendant plusieurs milles la route de Baltimore, pillant toutes les maisons, dévalisant tous les voyageurs qu’elle rencontrait ; la troisième bande tint la même conduite en remontant le bord de la rivière. Il serait sans fin de retracer tous les désordres, toutes les abominations, auxquels ces sauvages, qui ne le cédaient en rien aux Indiens, se livrèrent pendant leur court séjour à terre. Enfin le 6 mai, ils évacuèrent le Havre-de-Grâce, laissant ses tristes habitants au milieu de ruines encore fumantes. La plupart de ceux-ci n’eurent d’autre ressource que d’aller implorer la pitié des citoyens de Baltimore, qui les accueillirent avec des sentiments vraiment fraternels, et leur fournirent les moyens de reconstruire leurs maisons.
Animé par le succès de cette descente, dans laquelle un si riche butin avait été fait