Page:HM BrackenridgeHist. guerre USA angleterre V2.djvu/93

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également battus sur ce point, s’enfuirent abandonnant trente des leurs sur le champ de bataille.


Le général Jackson, craignant une nouvelle attaque, fortifia son camp pour la nuit : le jour suivant, faute de provisions, il sévit dans la nécessité de faire retraite. Il gagna, le soir même, Enotapchopco, après avoir passé un défilé long et dangereux, où il ne fit heureusement aucune fâcheuse rencontre. Le lendemain, les Américains rencontrèrent un creek ou ruisseau assez profond ; à peine avant-garde et les blessés l’eurent-ils traversé, que l’arrière-garde donna l’alarme : aussitôt Jackson fit faire volte face aux deux colonnes qui défendaient ses flancs, et leur ordonna de se porter avec célérité sur les derrières de l’ennemi, et de l’entourer de toutes parts ; mais, à sa grande surprise, ces colonnes, au lieu d’obéir, se mirent honteusement à fuir, et leur exemple entraîna la plus grande partie de la colonne du centre, dont vingt-cinq hommes seulement tinrent bon, électrisés par l’exemple et les paroles du colonel Carrol. Le général n’avait plus, pour résister à l’ennemi, qu’une portion de l’arrière garde, une compagnie d’artillerie, et les éclaireurs commandés par