Page:HM BrackenridgeHist. guerre USA angleterre V2.djvu/94

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le capitaine Russel ; mais la conduite de cette poignée de braves gens fut vraiment admirable. Ils soutinrent l’attaque avec le plus grand sang froid ; et le lieutenant Armstrong avec quelques-uns de ses courageux camarades, ayant traîné une pièce de 6 sur une petite hauteur, fit de là un feu si meurtrier, que les Indiens, malgré l'immense supériorité de leurs forces, se virent obligés de battre en retraite : on les poursuivit assez loin ; et pendant ce temps, tous les Américains qui avaient fui s’étant ralliés, le général continua sa marche sans aucune autre rencontre. Dans ces différents engagements nous avions eu vingt hommes tués et soixante-quinze blessés ; les Creeks perdirent au moins cent quatre-vingts des leurs.

Dans le même temps, le général Floyd s’était de nouveau avancé sur le territoire indien. Le 27 janvier, son camp fut attaqué une heure avant le jour par une multitude d’ennemis ; ils se jetèrent tout-à-coup sur les sentinelles, les » tuèrent, et s’élancèrent contre les retranchements ; l’action devint générale, et fut longtemps douteuse : mais aussitôt qu’il fit jour, le général Floyd ordonna une charge à la baïonnette, qui décida la victoire en notre