Page:Haag - Le Livre d’un inconnu, 1879.djvu/101

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Lèvres fausses, bouche menteuse,
Je sais votre charme trompeur,
Car vous êtes la plaie affreuse,
Rouge et sanglante de mon cœur.

Je veux, s’il en est temps encore,
M’arracher, dussé-je en mourir,
Vous que je hais et que j’adore,
À votre obsédant souvenir.

Et, sans oser tourner la tête,
Éperdu, je fuis au hasard,
Sentant que l’image muette
Me suit encor de son regard.