Page:Haag - Le Livre d’un inconnu, 1879.djvu/14

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C’est un jour qui finit, c’est un jour qui commence ;
C’est un feuillet qu’on tourne au livre Éternité ;
C’est l’Avenir qui vient, c’est Demain qui s’avance,
Forme confuse encor, bientôt réalité.

Ô Dieu, celui qui veille à cette heure te prie
Pour ceux que le sommeil fait semblables aux morts.
Permets que ce sommeil, cette trêve bénie,
Fortifie à la fois et leur âme et leur corps.

Détourne de leurs fronts les mauvaises pensées,
À leurs cœurs apaisés verse l’oubli profond ;
Que les peines d’hier, par la nuit effacées,
Ne se ravivent pas quand ils s’éveilleront.