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XV

AU BORD DE LA MER


Le soir venant je descendis de la falaise
Par un affreux sentier où, dans la terre glaise
Et les cailloux, je trébuchais à chaque pas.
Le vent était glacé ; le soleil, froid et bas,
Rasait obliquement et de ses rayons fauves
Les monticules nus comme des têtes chauves
Où, par places et dans les rides du terrain,
Frissonnaient l’herbe sèche et le chardon marin.
J’allais vite ; bientôt je fus dans le village
Qui, devant l’Océan, sur le versant s’étage :