Les expériences de MM. Gay-Lussac et Thénard sont remarquables par les conclusions suivantes qu’ils en ont tirées :
1°. Une substance végétale est toujours acide, lorsque dans cette substance l’oxigène est à l’hydrogène dans un rapport plus grand que dans l’eau.
2°. Une substance végétale est toujours résineuse ou huileuse, ou alcoolique, toutes les fois que, dans cette substance, l’oxigène est à l’hydrogène dans un rapport plus petit que dans l’eau.
3°. Une substance végétale n’est ni acide ni résineuse, et est analogue au sucre, à la gomme, à l’amidon, au sucre de lait, à la fibre ligneuse, au principe cristallisable de la manne, toutes les fois que, dans cette substance, l’oxigène est à l’hydrogène dans le même rapport que dans l’eau, ainsi, en supposant pour un instant que l’hydrogène et l’oxigène fussent à l’état d’eau dans les substances végétales, les acides végétaux seroient formés de carbone, d’eau et d’oxigène ; les résines, les huiles, etc. le seroient de carbone, d’eau et d’hydrogène ; enfin le sucre, la gomme, l’amidon seroient seulement formés de carbone et d’eau, et ne différeroient que par les quantités plus ou moins grandes qu’elles en contiendroient.