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Imprègne de vin le tapis de la prière, si c’est le chef de la taverne[1] qui t’y convie, car celui qui suit une route n’ignore ni son chemin, ni l’état des étapes qu’il parcourt[2].


De quelle joie, de quel repos veut-on que je jouisse en cette demeure de ma mie, lorsqu’à chaque instant les grelots de la caravane me convient à me préparer au départ[3] !

    blir un certain rapport entre ce sang parfumé et celui dont les cœurs sont inondés par la violence de l’amour qui les embrase.

  1. Le Mourchid, c’est-à-dire le guide spirituel que doit prendre tout Saleq.
  2. Une variante de texte d’un autre manuscrit peut se traduire par : « Car celui qui nous guide n’ignore pas la route et connaît le chemin que nous avons à suivre dans cette voie. »
  3. On peut traduire aussi : « De quelle joie, de quel repos veut-on que je jouisse en cette demeure de ma mie lorsqu’à chaque instant les grelots de la caravane m’annoncent son prochain départ ! » Mais je pense que la première leçon est plus poétique et surtout plus conforme à la philosophie du poète.