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La nuit est profonde, le danger des vagues et des tourbillons de la vie est pressant. Quelle idée peuvent se faire de notre pitoyable état ceux qui, allégés de tout, se trouvent en repos au bord de cette mer ?


Tous mes actes accomplis de mon propre gré m’ont conduit à la déconsidération. Oh ! comment eut-il pu rester caché ce secret de mon cœur qui fait en ce moment le sujet de toutes les conversations ?


Veux-tu jouir de la présence divine, ô Hafiz ? ne t’absente pas un instant de celle de ta bien-aimée. Dès que tes regards la rencontrent, renonce au monde, abandonne-le pour la suivre.