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pomme, mais prends garde au puits[1] creusé au milieu du chemin. [Oh ! mon cœur, dans quel sentier périlleux tu t’es engagé], où vas-tu donc avec tant de précipitation[2] ?
La poussière de tes pieds est l’unique collyre de mes yeux, où puis-je me retirer, dites ? en quittant ces lieux, où voulez-vous que je porte mes pas ?
Le calme, le sommeil, ne demandez donc
- ↑ Fossette, au milieu du menton.
- ↑ Hafiz donne un conseil au Saleq. Dans un état agréable qui t’adviendra, ne va pas sans guide. Tomber dans le puits, c’est tomber d’un degré supérieur à un inférieur, car il se peut que le Saleq glisse de ses pensées et tombe. Ô Khyzr ne va pas sur cette route sans compagnon, car elle est pleine de ténèbres. Crains, crains le danger de te perdre. Djellal-eddin Roumi a dit : « Oh ! mon fils, la route est longue et pleine de dangers, celui qui marche a besoin d’un conducteur : si tu vas sans conducteur, fusses-tu comme un lion, tu peux te perdre et tomber dans un puits. »