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XII


Oh ! échanson ! verse, fais resplendir notre coupe par l’éclat du vin. Chanteur ! continue ton refrain, car les douceurs de ce monde répondent à nos désirs.


Nous avons vu, reflétée dans la coupe[1],

  1. La coupe est le cœur du Soufi éclairé par la lumière spirituelle ; mais c’est aussi l’univers inondé de la splendeur de Dieu. Dieu s’y reflète, et c’est ainsi que je l’ai vu ; pourquoi vous étonner dès lors si je chante les louanges de la coupe et si je veux y tremper mes lèvres ? Vous n’y connaissez rien, vous qui nous donnez le nom d’ivrogne et de débauché.