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l’image de l’objet aimé, sachez-le, ô vous qui ignorez les délices de nos constantes libations !


Quels que soient la grâce, les mignardises délicates, les gestes amoureux de ces grandes et belles créatures, elles sont éclipsées dès qu’apparaît ma bien-aimée, à la taille élancée comme celle d’un cyprès, à la démarche lente et gracieuse.


Celui à qui l’amour a donné la vie ne mourra jamais. C’est pourquoi l’éternité de notre existence est inscrite sur les feuillets de l’univers.


Je crains bien qu’au jour du jugement dernier le pain licite du cheikh[1] n’ait aucun mérite sur notre illicite boisson.

  1. Ainsi que nous l’avons dit, le bien et le mal