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du coït, et qui cependant en étaient bien éloignées par leurs caractères généraux. Ainsi, il est bien probable, si non certain, que l’eczéma et l’ecthyma des organes génitaux, décrits en 1855 (Journal des Vétérinaires du Midi) par notre distingué professeur M. Lafosse, ont été confondus avec la véritable affection du coït, laquelle affection est meurtrière, tandis que les premières sont purement locales et n’exercent aucun effet morbide général, et par conséquent sont sans gravité aucune. Ce qui tend à confirmer l’idée de cette confusion, c’est le titre d’épizootie chancreuse, sous lequel on a souvent décrit la maladie. Or, comme on le verra dans l’exposé des symptômes, les chancres n’existent pas dans la maladie du coït. Ces dits chancres ne devaient donc être que des vésicules eczémateuses ou des pustules ecthymateuses, qui sont du reste assez fréquentes dans les temps de la monte.


Historique. Comme je l’ai déjà dit, la première description de la maladie du coït a été donnée, en 1796, par J. Ammon. Des auteurs russes prétendent avoir la connaissance primitive de la maladie ; mais comme leur assertion n’a jamais été prouvée, on doit faire remonter son invasion à la fin du siècle dernier.

Hertwig de Berlin, dit qu’elle a persisté dans le royaume de Prusse et notamment dans le district de Trakehne jusqu’en 1801, où elle reparut en 1807, époque à laquelle elle fut étudiée par G. Ammon. Depuis lors, plusieurs années s’écoulèrent sans que dans cette partie prussienne on n’eût plus à s’occuper de cette meurtrière affection ; mais cependant elle n’était pas encore éteinte, car depuis 1807 à 1817 et 1818, époques où elle reparut dans les haras de Trakehne, elle exerçait ses ravages en Allemagne. Wallersdorf l’observa en 1815 dans le district de Bromberg. M. Haveman,