Frondeur désintéressé, car elle n’y fait pas la moindre allusion. C’est une satire très violente contre Laffemas, et voilà tout. Il y est question du chevalier de Jars :
Il chante les frayeurs du chevalier de Jars
Et jure à ses amis par le vin qu’il leur donne
Que jamais son advis n’eslargira personne…
et M. Moreau observe en note que le chevalier, depuis
commandeur de Jars, avait été compris dans le
procès de Cinq-Mars. Mais cela ne prouve rien en
faveur de sa thèse puisque le procès de Cinq-Mars
est de cinq ans postérieur à la mort de du Chastelet.
Il eût fallu remonter plus haut. Laffemas, en effet,
s’était occupé du chevalier de Jars longtemps auparavant,
à l’époque de la disgrâce du garde des sceaux
Châteauneuf, qui fut remplacé par Pierre Séguier,
en 1633[1]. On conserve à la Bibliothèque nationale,
dans le portefeuille Séguier, une correspondance
très active à ce sujet ; et dans une lettre du 5 novembre
1633, Laffemas se plaint amèrement au garde
des sceaux de la récusation que le chevalier a exercée
contre lui. Voilà bien Laffemas en présence du chevalier
de Jars, du vivant de Paul du Chastelet : c’est
pour nous un point de repère.
Or, Pellisson, après avoir cité, dans son histoire de la première académie, l’Advis aux absens de la
- ↑ Cf. Le chancelier Pierre Séguier et le groupe académique de ses familiers et commensaux, par René Kerviler. Paris, Didier, 1874 in-8o, et 1876, in-18.