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L’ABBÉ DE FRANCHEVILLE

« Du dimanche 15 janvier… J’ai envoyé le billet de Bigorre à Guébriac qui vous rend mille grâces : il est fort satisfait de votre Cour d’amour[1]… »

On lui témoigna reconnaissance de cette satisfaction en lui communiquant des vers de la charmante vice-reine de Provence :

Du mercredi 25 janvier 1690… Vous m’avez jeté fort à propos vos vers à la tête, pour m’amuser et m’empêcher de voir la petitesse de votre lettre. Je trouve ces vers fort jolis, fort galans sur un sujet nouveau ; mon fils est tout à fait de cet avis. Nous en enverrons une copie à notre ami Guébriac qui en sera charmé : il l’a été de votre Cour d’Amour[2]… »

Là s’arrête la correspondance de Mme de Sévigné au sujet de son nouvel ami. Ce qu’il devint ensuite m’échappe absolument : il se contenta sans doute de rester le plus honnête homme de sa province. Le Cabinet des titres m’apprend cependant qu’il eut une fille ; mais la généalogie des Francheville s’arrête à la fin du XVIIe siècle, et les descendants de la branche aînée n’ont pu me renseigner exactement sur les derniers rameaux des branches latérales.

Je ne sais pas davantage où ni quand mourut M. de Guébriac. Cela pourrait nous intéresser, s’il avait continué à cultiver la muse, mais il l’avait délaissée

  1. Sévigné, X, p. 335.
  2. Ibid., p. 353.