POETÆ MINORES
ARMORICI
’ai compris sous cette dénomination, renouvelée
de l’antiquité, quelques nébuleuses
très pâles de la poésie bretonne au
XVIIe siècle, auprès de qui Montplaisir
et Le Pays, même Auffray et Le Noir, sont des
étoiles de première grandeur. Nos poétereaux sont,
presque tous, auteurs de pièces liminaires, de stances,
de sonnets, de quatrains qui portent aux nues la
Parthenice de Dadier, la Zoanthropie d’Auffray, le
Zodiaque de Rivière, l’Emanuel de Le Noir. Leheulle
et Guillaume Lucas, Th. Bertho et de Lanjamet,
de la Ville-Geosse et les deux Michel de
Rochemaillet, rivalisent d’hyperboles et de flatteries.
Ce qu’il y a de moins mauvais dans ce fatras de
louanges, ce sont des stances, placées en tête des
Hymnes et Cantiques d’Auffray, où l’abbé Doremet,
chanoine et grand vicaire de Saint-Malo, apprécie fort
judicieusement le talent de son compatriote ; et c’est