Aller au contenu

Page:Hall - Les trois chercheurs de pistes, 1886.djvu/45

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le Caddo et « Vieux Rocher » furent d’opinion que les Apaches avaient suivi le cours du Concho et qu’ils continueraient ainsi jusqu’à ce qu’ils fussent assez loin pour camper sans danger.

Il était probable que les sauvages feraient halte dans le bois, alors nos deux amis en profiteraient pour examiner leur camp à distance. Cachés dans les grandes herbes, ils pourraient peut-être approcher et délivrer les captifs.

« Vieux Rocher » et « Chat Rampant » savaient que les mustangs des Apaches étaient très fatigués, car ces derniers venaient de se livrer au pillage dans le bas du pays, et ils n’avaient passé sur les bords du Concho que pour se reposer. Ayant découvert accidentellement la maison de Munroe et fait des prisonniers, ils avaient été obligés de fuir sans avoir eu le temps de prendre de repos. Un retard les exposait à être découverts et poursuivis par les « longs couteaux. »

Le Caddo et « Vieux Rocher » retournèrent bientôt auprès de « Yeux d’Étoiles » qu’ils ramenèrent avec eux de l’autre côté du fleuve.

Arrivés là, ils s’enveloppèrent tous les trois dans leurs couvertures de laine et songèrent à se reposer. Ils avaient besoin de forces pour accomplir, le jour suivant, la tâche périlleuse qu’ils avaient résolu d’entreprendre.

Le lendemain, au jour levant, ils étaient tous trois débout, et pendant que « Yeux d’Étoiles » préparait le déjeuner, les deux hommes examinaient encore les traces des sauvages à la clarté du matin.

Ils parvinrent, par leurs nombreuses observations, à se rendre compte des tristes scènes de la veille comme s’ils en avaient été témoins.

Le repas terminé, nos chercheurs de pistes préparèrent les chevaux et cachèrent dans des touffes d’herbes tout ce qui pouvait les embarrasser pendant leur voyage.

Une heure après, ils étaient déjà à l’endroit où les Apaches avaient tourné pour prendre la rivière.