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Page:Hall - Les trois chercheurs de pistes, 1886.djvu/90

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A Pair de chercher l’âme et de rappeler l’ange ; Il semble qu’on entend ce dialogue étrange Entre la bouche, pâle.jet l’œil triste et hagard : “ Qu’as-tu fait de ton soufflai — Et toi, de ton regard ? ” Hélas I aimez, vivez, cueillez les primevères, Dansez, riez, brûlez vos cœurs, videz vos verres. Comme au sombre Océan arrive tout ruisseau, Le sort donne pour but au-festin, au berceau, Aux mères adorant l’enfance’ épanouie, z Aux baisers de la chair dont l’âme est éblouie. Aux chansons, au sourire, à l’amour frais et beau, Le refroidissement lugubre du tombeau ! VIII •

Qu’est-ce donc que Jeannie a fait chez cette morte 1 Sous sa cape aux longs plis qu’est-ce donc qu’elle emporte î Qu’est-ce donc que Jeannie emporte en s’en allant T Pourquoi son cœur bat-il î Pourquoi son pas tremblant Se hâte-t-ii ainsi ? D’où vient qu’en la ruelle Elle court, sans oser regarder derri&e elle î • Qu’est-ce donc qu’elle cache avec un air troublé Dans l’ombre, sur son lit ? Qu’frt-elle donc volé ? IX

Quan^ elle fut rentrée au logis, lu falaise Blanchissait ; près du lit. elle prit une chaise Et s’assit toutè pâle ; on eût dit qu’elle avait Un remords, et son front tomba sur le chevet, Et, par instants, & mots entrecoupés, sa bouche Parlait, pendant qu’au loin grondait la mer farouche. " Mon pauvre homme ! ah ! mon Dieu I que va-t-il dire ? il q Déjà tqnt 4$ souci ! Qu’est-ce que j’ai faÿt JM