Aller au contenu

Page:Hallays - Beaumarchais, 1897.djvu/123

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

I

En vertu du judicieux adage de Bridoison : « On est toujours le fils de quelqu’un », des critiques ont voulu rechercher les aïeux de Figaro. Celui-ci, a-t-on dit, est ledernier « des valets de comédie », il n’a point laissé de postérité, mais avant lui, quelle lignée ! On est remonté jusqu’à la comédie antique, à ces Dave, à ces Geta, à ces Liban qui mettaient gaiement au service des fils de famille leurs talents de filou et de proxénètes. On a suivi la descendance de ces esclaves dans la comédie de Machiavel, de Pierre de Larivey et de Molière. Enfin on a étudié le Crispin de Regnard et celui de Lesage qui, tout comme Figaro, est rival de son maître.

À ce moment, la généalogie de Figaro n’est plus seulement un heureux sujet de dissertation littéraire. Nous tenons là des personnages qui ont quelque ressemblance de famille avec le héros de Beaumarchais.

« Que je suis las d’être valet ! Ah ! Crispin, c’est