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Page:Hallays - Beaumarchais, 1897.djvu/151

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CHAPITRE IV

LES MÉMOIRES ET LE THÉÂTRE
DE BEAUMARCHAIS

I

Dans un de ses mémoires contre Goëzman, Beaumarchais allégua l’exemple des Provinciales pour se justifier « d’avoir répandu à pleines mains le sel de la gaîté sur les discussions les plus sérieuses ». Imprudemment des commentateurs ont été plus loin : ils ont comparé Beaumarchais à Pascal et mis en parallèle les Provinciales et les Mémoires. Ils ont joué là un mauvais tour à leur auteur.

Les qualités de Beaumarchais lui appartiennent, il ne doit rien à Pascal. Le rapprochement ne peut donc que mettre en lumière les défauts de ses brillants pamphlets. Opposer les Mémoires aux Provinciales, c’est nous faire voir en un clin d’œil les raisons qui font la fragilité des premiers et l’éternité