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Page:Hallays - Beaumarchais, 1897.djvu/172

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III

Lorsqu’il s’agit des comédies de Beaumarchais, plus de contrastes fâcheux entre l’homme et l’œuvre. On s’en est déjà aperçu quand, sous le voile de la fable dramatique, nous avons découvert l’auteur lui-même. Mais si cette sorte de convenance morale explique la vie prodigieuse dont est animé le personnage de Figaro, il nous reste à rechercher comment le Barbier de Séville et le Mariage de Figaro ont été deux grandes nouveautés sur la scène française et comment ils ont, mieux que toutes les théories et tous les manifestes, renouvelé l’art du théâtre.

L’originalité de Beaumarchais est d’avoir restauré la comédie d’intrigue. Lui-même l’a plusieurs fois répété, il a voulu, avant tout, amuser le spectateur par l’imbroglio de l’action.

Il est évident qu’il n’y a pas de pièce sans une