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Page:Hallays - Beaumarchais, 1897.djvu/186

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IV

« On s’inquiète, on s’agite, on invente, on réforme ;… je vois dans toutes les classes un désir de valoir, de prévaloir, d’étendre ses idées, ses connaissances, ses jouissances qui ne peut tourner qu’à l’avantage universel ; et c’est ainsi que tout s’accroît, prospère et s’améliore. Essayons, s’il se peut, d’améliorer un grand spectacle. »

Ainsi s’exprimait Beaumarchais avant d’exposer sa nouvelle théorie du drame musical dans une lettre Aux abonnés de l’Opéra qui voudraient aimer l’opéra, sorte de manifeste qui sert de préface à Tarare. Il décrivait fort bien la fièvre qui agitait alors la société contemporaine. Mais surtout il trahissait, avec une certaine ingénuité, le trouble de son esprit aventureux, cet éternel besoin de nouveauté qui lui faisait, avec une égale ardeur, chercher la direction des aérostats et poursuivre la réforme de l’Opéra.