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DOUZIÈME LEÇON


LES SYLLOGISMES MODAUX

On se ferait une idée très inexacte de celui des livres de l’Organon qui est consacré à ce qu’on pourrait appeler les questions les plus purement logiques, c’est-à-dire des Premiers analytiques, si l’on se figurait que cet ouvrage ne contient pas beaucoup d’autres choses que la théorie du syllogisme simple, avec les indications sommaires qu’elle suppose sur les propositions. Après avoir rappelé les principaux traits de la théorie du syllogisme, Zeller continue (p. 229-231) : « Aristote a aussi expliqué tout au long comment la science doit se servir de ces formes du raisonnement [les figures du syllogisme] et quelles sont alors les fautes à éviter. Il montre d’abord quelles sont les thèses les plus difficiles à établir et les plus faciles à réfuter, et réciproquement [Pr. anal. I, 26] ; il donne ensuite les règles à suivre dans la recherche des prémisses qui sont requises pour la démonstration d’une conclusion, étant données la qualité et la quantité de cette dernière [ch. 27-29], et il profite de l’occasion pour faire de la méthode platonicienne de la division l’objet de quelques critiques [ch. 31] ; puis il indique en détail les principes à observer et les procédés à suivre pour construire, avec la matière de la démonstration ainsi trouvée, des syllogismes exacts et réguliers [ch. 32-46]. Il s’occupe en outre de la portée des divers syllogismes, c’est-à-dire l’étendue [explicite ou implicite] de leurs conclusions [Pr. anal. II, 1], des syllogismes à prémisses fausses [ch. 2-4], de la démonstration en cercle [démontrer l’une des prémisses à l’aide de la