Page:Hamelin - Le Système d’Aristote.djvu/201

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conclusion et de la converse de l’autre prémisse] [ch. 5-7], de la réciprocation du syllogisme [c’est-à-dire de la destruction d’une des prémisses par l’union de l’autre avec la contradictoire ou la contraire de la conclusion] [ch. 8-10], de la réfutation d’une proposition par ses conséquences [ch. 11-14], des syllogismes que l’on peut obtenir en prenant les opposées des prémisses d’un syllogisme donné [ch. 15], des nombreuses fautes qu’on peut commettre en raisonnant et des moyens de les éviter [p. ex. la pétition de principe] [ch. 16-22]. Il recherche enfin ces moyens de preuve qui ne constituent pas des démonstrations au sens étroit [p. ex. l’induction, l’exemple, le syllogisme fondé sur des signes], pour analyser le procédé caractéristique de raisonnement que chacun d’eux représente [ch. 23-27]. » Nous reviendrons sur l’induction. Mais, si nous sommes forcés de laisser de côté tout le reste de ce qui est traité dans les Premiers analytiques, nous voulons du moins, à l’étude du syllogisme simple, joindre celle des syllogismes modaux. — La théorie des syllogismes modaux, avec les éléments sur la théorie des propositions modales qui y sont joints, constitue une des parties les plus difficiles et les moins connues des Premiers analytiques. Cette théorie, hautement caractéristique de la manière d’Aristote, traite d’ailleurs des questions, dont quelques-unes sont importantes et dont les autres sont curieuses. Il est important de savoir à quelles conditions, en mélangeant des prémisses de diverses sortes, on peut obtenir une conclusion nécessaire ou une conclusion contingente. Et il est au moins curieux de voir quels syllogismes l’introduction de la modalité dans les prémisses peut retrancher ou ajouter aux quatorze types qu’Aristote reconnaît comme concluants dans le syllogisme ordinaire.

Nous passerons rapidement sur la théorie des propositions modales, d’autant que, chemin faisant, nous retrouverons les points importants au moment où Aristote, ayant besoin de s’en servir, les établit. Mous suivrons de près au contraire le texte de l’auteur dans l’étude des syllogismes modaux (Pr. anal. I, 9-22). Car notre but principal est de permettre à qui le voudrait de lire, sans trop de temps ni