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TROISIÈME LEÇON


LES OUVRAGES SCIENTIFIQUES D’ARISTOTE

En faisant la revue des écrits proprement scientifiques d’Aristote, c’est-à-dire de ceux qu’il a composés pendant son second séjour à Athènes, nous ne procéderons pas tout à fait de la même manière que pour les écrits de sa jeunesse. Nous ne devions pas en effet revenir sur ceux-ci, pour deux raisons, l’une : qu’il ne nous en reste que des fragments, l’autre : qu’ils ne contenaient pas la pensée vraiment propre et caractéristique d’Aristote. Nous avons donc dû, en les énumérant, toucher à leur contenu, donner de ces écrits une idée sommaire, mais, dans la mesure du possible, complète. Les écrits scientifiques, au contraire, nous occuperont sans cesse jusqu’à la fin du cours, puisqu’ils seront nos sources. Aussi est-ce d’un point de vue tout extérieur que nous les envisagerons aujourd’hui, un à un. Nous parlerons seulement de leur authenticité et de la constitution de leur texte.

C’est là d’ailleurs une tâche bien suffisante pour l’étendue d’une leçon : ce serait même une tâche trop longue, si nous voulions parcourir tous les titres d’ouvrages dont nous parlent les auteurs. Mais nous nous garderons de la tentation d’être complets : il sera moins fastidieux et plus utile de faire un choix parmi les écrits trop nombreux qui ont circulé sous le nom d’Aristote. Nous nous attacherons donc exclusivement, en ayant soin de ne nous arrêter que sur les principaux, aux ouvrages qui composent la collection aristotélicienne, telle qu’on la trouve dans l’édition de Ber-