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QUATRIÈME LEÇON


LES DIVERSES CLASSES DES ÉCRITS D’ARISTOTE.
LES ÉCRITS PUBLIÉS ET LES AUTRES

Tous les écrits d’Aristote que nous possédons, du moins ceux qui sont authentiques, présentent les plus étroites analogies internes pour la composition et pour le style ; à quoi il faut ajouter qu’ils sont reliés entre eux, comme nous l’avons déjà vu, par des références multiples. Ces écrits forment donc une classe unique. Mais ils étaient loin de constituer l’œuvre entier d’Aristote. Des écrits d’un caractère différent, sans parler des poèmes ni des lettres, formaient, à côté des précédents, une ou peut-être plusieurs classes distinctes.

Une première distinction à établir, et qui ne soulève pas de difficultés, est celle des συγγράμματα συνταγματικά et des συγγράμματα ὑπομνηματικά. Les premiers sont les écrits méthodiques, réguliers, pourvus, comme dit Élias ou le pseudo-David, d’une entrée en matière et d’une conclusion avec une rédaction suffisante ; à quoi nous ajouterons : sauf inachèvement. Les seconds étaient des recueils de notes, que l’auteur destinait à son propre usage et qu’il aurait fallu soumettre à un nouvel examen pour en faire des ouvrages réguliers. D’après un renseignement qui remonte à Alexandre, les ὑπομνηματικά n’étaient même pas consacrés un par un à des sujets spéciaux, mais il arrivait que le même écrit traitait de plusieurs sujets à la fois. On ne peut mieux dire que c’étaient de purs recueils de notes. Après cela, il ne faut pas s’étonner que, selon Simplicius, les ὑπομνηματικά fussent tenus en médiocre estime et que per-