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introduction générale

Sans aucun doute, vous aurez reconnu, en même temps, par leur ton général qu’elles ont été dictées par un esprit favorable à la nouvelle Constitution.

Mes concitoyens, oui, après l’avoir attentivement examinée, je crois fermement qu’il est de votre intérêt de l’adopter ; je crois que c’est l’intérêt de votre liberté, de votre dignité et de votre bonheur. Je n’affecte point une circonspection que je n’ai pas. Je ne veux pas vous tromper par l’apparence du doute, lorsque mon opinion est fixée. Je vous avoue franchement ma conviction, et je vous exposerai, en toute liberté, les raisons sur lesquelles elle est fondée. La conscience des bonnes intentions dédaigne les détours. Je ne multiplierai cependant pas les protestations à cet égard. Mes intentions doivent rester déposées au fond de mon cœur. Mes arguments seront exposés aux yeux de tous ; tous pourront les juger. Ils seront tout au moins présentés avec une ardeur qui ne déshonorera pas la cause de la vérité.

Je me propose de discuter, dans le cours de cet ouvrage, les objets suivants : l’utilité de l’Union pour notre prospérité politique ; — l’insuffisance de la Confédération actuelle pour maintenir cette Union ; — la nécessité, pour atteindre ce but, d’un gouvernement au moins aussi énergique que celui qui vous est proposé ; — la conformité de la Constitution proposée avec les vrais principes d’un gouvernement républicain ; — son analogie avec la Constitution de votre propre État ; — enfin la sécurité nouvelle que son adoption doit nous apporter pour le maintien de cette nature de gouvernement républicain, pour notre liberté et nos propriétés.

Dans le cours de la discussion, je m’efforcerai de répondre d’une manière satisfaisante à toutes les objections qui paraîtront dignes de votre attention.

On regardera peut-être comme superflu de donner