à s’élever jusqu’à devenir ministre des Finances. Il s’était ainsi fait sa position en partant de la plus misérable situation et il faut lui rendre cette justice que le meilleur de son habileté est consacré aux intérêts de Sa Majesté. Néanmoins il est à tour de rôle craint et détesté. De nombreux attentats ont eu lieu contre lui, et, ces derniers
mois, ne parvenant pas à le faire mourir en mêlant du poison à sa nourriture, des ennemis inconnus firent éclater une machine infernale dans la chambre de l’hôpital de Séoul où il était retenu par la maladie. Alternativement
sur la crête des vagues ou roulé par le flot, Yi Yong-ik demeure la plus persistante personnalité de la cour. Il a derrière lui l’influence russe, et l’empereur est secrètement du côté de son énergique ministre. Dernièrement, à un moment où l’hostilité était devenue trop forte contre lui, Yi Yong-ik se réfugia sur un navire de guerre russe, qui l’emmena aussitôt à Port-Arthur. De