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Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/113

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écoles spéciales à Séoul pour l’enseignement de l’anglais, du français, de l’allemand, du russe, du chinois et du japonais ; il y a une École de Droit, une École du Génie civil et des Sciences, une École de Médecine et un Institut militaire. Ce ne sont là que quelques indications secondaires de l’esprit de liberté de son règne, signe certain d’une prospérité future. Il est tolérant envers les missionnaires et on dit qu’il favorise leur activité. Il est certain que son gouvernement permet une grande liberté d’action, et d’autre part il se distingue par une extraordinaire absence de persécution. Ce régime est en heureux contraste avec l’interrègne du régent, Tai Won Kun, qui regardait les prêtres et les convertis comme une peste, et qui les extirpait du mieux qu’il pouvait.

Comme monarque autocrate d’un pays dont les plus anciennes traditions s’opposent à toute intervention du dehors, les actes de Sa Majesté dénotent les principes les plus humains, beaucoup de jugement et d’intelligence. On ne peut dire que son règne ait été un échec, ou qu’il n’ait pas tendu au bénéfice de son peuple et de ses États. Des pratiques mauvaises existent encore, mais ses fautes, en tant qu’empereur, sont dues, en une large mesure, à l’indignité de ses fonctionnaires. En fait, il est souvent condamné pour des fautes dont il faudrait accuser la médiocrité et l’immoralité de ses ministres.

Après Yi Yong-ik, le personnage le plus important de la cour est Lady Om, épouse de Sa Majesté et femme d’un certain âge. Dans une cour livrée à toutes les formes de l’immoralité orientale, il est quelque peu bizarre de constater que la femme la plus élevée en dignité du pays ne possède plus ces charmes de visage et de maintien qui expliqueraient sa position. Il est hors