Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/190

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chrétienne jusqu’au quinzième siècle, les relations entre le Japon et la Corée furent très intimes. À partir de cette époque, la Corée, tout en maintenant son attitude de complaisante indifférence à l’égard des événements qui se passaient en dehors d’elle, montra des signes de faiblesse dans sa politique d’isolement, quand elle était menacée par les demandes importunes de ses voisines rivales, la Chine et le Japon.

Aux deux points de son empire qui avoisinent les territoires de la Chine et du Japon, la guerre et la paix prévalurent tour à tour. Si parfois les Coréens marchèrent seuls à la rencontre des envahisseurs, le plus souvent les chefs s’unirent à l’un des deux rivaux pour combattre l’autre. De la sorte, il y eut toujours de l’agitation d’un bout à l’autre du royaume. Au sud comme au nord, les vagues de la guerre ont déferlé et reflué avec des succès divers. Les armées chinoises, venues de l’ouest, apparurent et disparurent, longeant le golfe de Liao-tung, pour piller et ravager la péninsule. Des flottes venant de Shan-tung et traversant la mer Jaune, jetèrent l’ancre à l’embouchure des rivières du pays. L’Ouest fut menacé par les hordes venues de Chine, et le Sud fut ravagé par des hommes venus de l’est sur des navires, qui fondirent sur Fusan et s’emparèrent des villes méridionales. Les agressions des Japonais enlevèrent aux Coréens tout espoir, qu’ils avaient pu entretenir, de conserver intacte la frontière sud de leur royaume. Alors que des cordons de sentinelles en armes, des fortifications, la barrière des montagnes, et de vastes étendues de terres ruinées et abandonnées protégeaient jusqu’à un certain point la frontière du nord contre les incursions des soldats chinois, le Sud restait vulnérable.

Fusan était l’écluse par laquelle se déversait, pour