Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/240

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C’est néanmoins dans la région du nord et du nord-est que le commerce étranger doit chercher cet élan d’activité industrielle que fait naître l’ouverture de marchés nouveaux. Il existe déjà un centre commercial important à Wi-ju, à l’embouchure de la rivière Yalu. Cette ville demande à être ouverte ; sa situation à la frontière de Mandchourie lui attire un commerce direct, varié et important. De plus, si Wi-ju était déclaré port ouvert et soumis au contrôle des Douanes maritimes coréennes, on pourrait plus facilement surveiller les contrebandiers, qui en ont fait le centre de leur commerce frauduleux.

Syon-chyon-po, le plus récent des ports ouverts, est tout à fait à ses débuts. Il est situé à environ quarante milles au sud de Wi-ju. Sa prospérité future est incertaine, mais d’après sa position, à mi-chemin entre Chin-am-po et Wi-ju, il doit devenir une escale importante pour la navigation du pays. Aujourd’hui, Syon-chyon-po est administré de Chin-am-po, mais les plans de sa future colonisation sont tracés, et il deviendra sûrement une florissante ville japonaise. Pour l’instant, il y a peu de commerce.

La rivière Ta-dong, à l’estuaire de laquelle Chin-am-po est situé, est l’un des cours d’eau les plus pittoresques et les plus importants du pays. Il draine les districts sud et sud-est de la province de Pyong-an ; c’est sur ses bords qu’est situé, à soixante-sept milles de la mer, Pyong-yang, l’ancienne capitale et la plus vieille ville de l’empire. Autour de Pyong-yang, une foule de souvenirs historiques et légendaires se trouvent rassemblés. Des villes et des villages s’élèvent sur les bords du Ta-dong ; le paysage est d’une âpre beauté et le pays environnant est extrêmement intéressant, tant au point de vue