Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/241

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

géographique qu’au point de vue historique. La vitesse du courant pendant les grandes marées est d’une moyenne de trois nœuds et quart. Au jusant, vis-à-vis de la rive où s’élève Chin-am-po, la vitesse augmente de deux nœuds à cause d’une saillie que forme le rivage sur le bord opposé. L’embouchure du Ta-dong est de formation irrégulière ; de nombreuses dentelures, qui marquent la limite du mouillage, se transforment en marécages à marée basse. Avant qu’on ait désigné Chin-am-po comme port à traité, le village indigène se composait de quelques huttes éparpillées, donnant asile à moins d’un millier d’habitants. Un nouvel ordre de choses s’est maintenant établi. Les étendues marécageuses ont été défrichées et tant d’améliorations ont été apportées à l’état général du port, qu’on peut lui prédire avec confiance un brillant avenir.

Chin-am-po, la colonie, est situé sur le bord septentrional de l’embouchure du Ta-dong, à environ quinze milles du point ou il pénètre dans la province de Pyong-an, à l’extrémité sud-ouest de celle-ci. Le port a été ouvert au commerce étranger en octobre 1897. Depuis lors, Chin-am-po s’est beaucoup développé. Il promet aujourd’hui de devenir un centre commercial extrêmement important. L’accroissement du commerce étranger et l’état florissant du marché indigène ont attiré l’attention des. Japonais, qui y forment déjà une importante colonie. Le chiffre de la population indigène varie suivant les estimations, de quinze à quarante mille âmes, mais le premier de ces deux chiffres est le plus près de la vérité. Le commerce lutte avantageusement, au point de vue de la valeur et de la quantité, avec celui des ports d’égale importance et pareillement situés. Il se restreint à deux grandes classes de produits : les produits agri-