Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/290

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cents moines et soixante religieuses. Chang-an est le plus, vieux, et il existe depuis des générations. En 515 de l’ère chrétienne, pendant le règne de Po-pheung, roi de Silla, il fut restauré par deux moines, Yul-sa et Chin-kyo. Parmi les autres monastères, qui ressemblent à celui-ci par leur situation pittoresque et solitaire, sont Pyo-an, placé comme Chang-an sur le versant ouest, Yu-chom et Sin-ga sur le versant est. Ces monastères, avec trente autres de moindre importance, sont l’objet du respect le plus enthousiaste de la part des Coréens, et un grand nombre de ces derniers bravent les difficultés et les fatigues du voyage à travers les montagnes de Diamant pour les visiter.

Les quatre principaux monastères sont desservis par cent soixante-dix moines et trente religieuses. Le principal temple de Chang-an est un grand édifice de quarante-huit pieds de haut, d’une architecture que connaissent, pour la rencontrer souvent, ceux qui voyagent en Orient. La charpente est rectangulaire ; elle est recouverte de deux toits, larges, recourbés, avec des rebords richement sculptés et de lourdes tuiles, et que soutiennent des piliers en bois de teck de trois pieds de circonférence. Les panneaux en losange des portes sont rehaussés d’or ; le plafond est élevé, sculpté, orné de motifs riches, profusément doré et coloré en bleu, rouge et vert. Des marches de granit donnent accès au temple ; et les principales pièces de charpente de tout l’édifice reposent également sur de larges dalles de granit.

Sur les murs intérieurs de l’édifice sont représentées des scènes de la vie de Gautama, l’apôtre de la religion bouddhique. Une image dorée figure au centre d’un groupe également doré de sept divinités du passé et du