Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/312

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

était couverte de poissons, séchant sur le rivage de la manière la plus primitive. L’art de fumer le poisson est inconnu ; et leur façon rudimentaire de faire les salaisons prouve qu’ils n’ont aucune méthode de préparation. Les chiens se couchent sur ces tas de poissons, les poules y picorent librement ; en maints endroits, les hommes dorment tranquillement, avec un tas de poissons comme oreiller sous la tête. À voir une telle négligence, on comprend que nombre des maladies qui règnent parmi les Coréens puissent être attribuées au poisson séché dont ils sont si friands.

LE SUPÉRIEUR DU MONASTÈRE DE CHANG-AN-SA

Le commerce du poisson salé et séché est très considérable et se répand dans tout le royaume. Il fait l’objet d’un important trafic par terre avec la capitale. Dans tous les villages on voit des chapelets ou des piles de poisson séché ; le piéton sur la route, promenant sa besace, en porte presque toujours une petite provision avec lui. Une industrie parallèle à la salaison du poisson est celle des marais salants, dont les opérations sont conduites d’une manière également primitive et sans méthode. Pour la prospérité de ces deux industries, il est indispensable de posséder quelques connaissances techniques élémentaires, aussi bien qu’un certain capital ; le manque de ces deux éléments est un obstacle à la