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CHAPITRE XX


SÉCHERESSE. — FAMINE. — DÉSORDRES DE L’INTÉRIEUR. — PLUIE ET MALADIES.


Il est difficile, pour nous qui habitons l’Angleterre, de comprendre quelle peut être l’étendue des maux qui résultent d’un manque absolu de pluie dans des pays où la population compte sur elle pour se procurer son pain quotidien. Lorsque les journaux annoncent brièvement le retard des moussons, cela ne donne aucun signe de l’anxiété avec laquelle des millions de gens considèrent la moisson prochaine. L’eau donne la vie aux champs de riz et la sécheresse a pour conséquence, non seulement la ruine d’une récolte, mais la famine avec ses résultats : les désordres de toute nature, la maladie et la mort. Les moyens dont dispose le gouvernement de l’Inde permettent de prévenir les soulèvements de la populace. En Extrême-Orient, où l’administration civile n’est pas en mesure de faire face aux exigences de la situation et où la distribution méthodique de secours est inconnue, la ruine des récoltes a pour conséquence immédiate, la décimation de la population et le bouleversement complet de l’édifice social.