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Page:Hamilton - En Corée, esquisse historique.djvu/331

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existence. D’autre part, ils étalent une pompe superflue ; la longue soutane blanche à ceinture de gros chanvre qu’ils portent en public et à l’intérieur, accentue leurs tendances ritualistes et témoigne, selon moi, d’un peu d’affectation. Néanmoins, dans leurs pratiques journalières, les membres de la mission anglicane en Corée font preuve de cet idéalisme qu’illustrent les sacrifices sans nécessité, le sublime héroïsme et la force d’âme des prêtres catholiques, et que n’atteignent pas — je suis forcé de le constater — les autres missions en Extrême-Orient, les missions américaine, anglaise, écossaise et irlandaise.

Le missionnaire américain en Extrême-Orient est un être singulier. Il représente une combinaison de projets qui fait de lui un facteur commercial d’une importance considérable. Les missionnaires américains en Corée étaient primitivement en rapports intimes avec les principales maisons d’exportation des grands centres industriels d’Amérique. En raison de représentations diplomatiques, ils ne se livrent plus ouvertement à cette démonstration pratique de la supériorité occidentale. Pourtant, à Séoul, un missionnaire américain reçoit encore des pensionnaires, causant un préjudice indéniable à l’hôtel de la Gare ; à Won-san, un autre exploite un verger. En règle générale, ils sont correspondants de journaux et photographes professionnels ; à l’occasion — et j’entends désigner ici un petit groupe de missionnaires américains à Séoul — ils étudient, en tant que savants, l’histoire, les mœurs, les coutumes et la langue du pays où ils résident.

Le missionnaire américain reçoit un traitement qui souvent dépasse 200 livres sterling par an, auquel viennent invariablement s’ajouter des allocations supplé-