Page:Hamont - Dupleix d’après sa correspondance inédite, 1881.djvu/194

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mes. Dupleix, fier du progrès de ses plans, regardait sans peur ces débris, qui se rassemblaient pour une lutte suprême. Il croyait les vaincre encore : il était près de la défaite. Jusqu’ici il avait triomphé de tout par son génie même. Il n’aura plus de généraux ; c’est l’Angleterre qui va avoir l’homme de guerre. Peut-être encore en viendrait-il à bout ; mais la patrie elle-même se lève contre Dupleix. Il est arrivé à l’heure où lui, l’innocent, payera les fautes du gouvernement de Louis XV. Tout le système politique du temps va se dresser contre lui pour l’abattre. En vain il déploiera toutes les ressources de son génie : la fatalité l’a condamné. Il va combattre, il va souffrir. Désormais il se brisera contre les pires ennemis de l’intelligence humaine : l’inertie et l’abandon.