Page:Hamont - Dupleix d’après sa correspondance inédite, 1881.djvu/320

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arrêtés par M. Dupleix sur des chelingues anglaises. La crainte, qui serait même fondée, que le renvoi de ces hommes ne fasse aucune impression sur l’esprit des Anglais, ou qu’ils ne l’interprètent mal, n’empêchera pas M. Godeheu d’user de ce procédé envers eux. La différence de quatre-vingts hommes dans les forces des Anglais ne saurait balancer l’avantage qu’il y a en général de prévenir son ennemi par des procédés généreux ; il aura même l’attention de faire bien traiter ces soldats avant leur départ et dans leur route ou passage, afin qu’ils puissent se louer de la nation à leur retour chez les Anglais…

« M. Godeheu exécutera ou suspendra l’exécution du traité, suivant la nature des stipulations qu’il renfermera ; ce qu’il ne pourra cependant faire qu’en cas de conventions déshonorantes, auxquelles la Compagnie est déterminée à ne point adhérer.

« Le traité sera exécuté, 1° si la disproportion entre l’étendue des concessions de la Compagnie et de celles de la Compagnie d’Angleterre n’est pas telle qu’il en puisse résulter un danger éminent pour la sûreté des établissements que conserverait la Compagnie ; 2° si la conservation de Karikal et d’une partie au moins des aldées qui l’environnent est assurée à la Compagnie ; 3° si la concession de Villenour et de Valdaour est confirmée à la Compagnie ; 4° si l’on conserve un établissement dans le Nord et le droit d’avoir des loges à Mazulipatam et à Divy, qui doivent au moins rester neutres…

« On ne doit pas se faire une difficulté de renoncer en général aux concessions soit de Nizampantam, de Divy,