Page:Hamont - Dupleix d’après sa correspondance inédite, 1881.djvu/340

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les réparer… Mais tout cela, ce sont des hypothèses et de l’histoire prospective.

Ce qui reste à l’état de donnée certaine, c’est que Dupleix fut le représentant d’une idée toujours vraie : c’est que la France doit être une puissance maritime et coloniale, sans cesser un instant de vouloir être une des premières parmi les nations de l’Europe. Le rôle de notre pays n’est pas d’oublier les idées de derrière la tête et les revendications légitimes et nécessaires. Il ne faut pas considérer le développement des colonies comme un aliment suffisant à l’activité de notre race, mais bien comme le moyen le plus efficace de fortifier la patrie. Ce ne sont ni les occasions, ni les pays à occuper qui manquent ; on a l’Afrique, on a la Cochinchine, il faut avoir le Tonquin, qui, avec une organisation autonome, deviendrait rapidement prospère. Il n’y a qu’un Dupleix qui fasse défaut ; mais on peut au moins espérer en retrouver la monnaie, car, quoi qu’on en dise, le cœur de la France bat toujours, et son sang n’a pas dégénéré !


FIN