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CHAPITRE III

LA DÉFAITE d’ANAVERDIKAN ET LE SIÈGE DE PONDICHÉRY.


Dupleix, abandonné, ne désespère pas. Il prend le parti de rompre la coalition en attaquant les alliés l’un après l’autre. — Anaverdikan entreprend le siège de Madras. — Défaite de ses troupes sous cette ville. — Victoire de Paradis à Saint-Thomé. — Gloire de Dupleix. — Expédition contre Saint-David. — Bury est battu. — Paix avec Anaverdikan. — Nouvelle attaque de Saint-David. — On échoue. — La flotte de Dordelin. — Échec des Français sous Gondelour. — Arrivée de Boscawen. — Description de Pondichéry. — Le siège. — La tactique et la stratégie de Dupleix. — Énergie de la défense. — Le siège est levé. — L’Inde éblouie.


Le gouverneur de Pondichéry était dans une situation plus tragique peut-être qu’au moment cruel où, abandonné par la Compagnie, il lassait ses yeux à chercher sur la mer étincelante l’ombre des voiles de La Bourdonnais. Il avait tout espéré de cette expédition, et le résultat, c’était la faillite de toutes ses espérances. Nous n’avions plus de flotte. Au contraire, l’escadre anglaise, qu’on aurait pu anéantir, dont Dupleix avait tant de fois et toujours en vain réclamé la destruction, se balançait intacte à l’embouchure de l’Hougly ; libre de reprendre la mer et la suprématie sur les eaux,