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Oui, j’ai l’horreur de ces gamines
Aux jeunes instincts malfaisants.
J’abhorre leurs gestes, leurs mines
Déjà perverses, de seize ans !


D’un vice niais fleurs précoces
S’étiolant en une nuit,
Que glaner dans ces tristes cosses,
Leurs corsets, où niche l’ennui ?


Elles portent des gorges plates
Sans nul frisson avant-coureur,
Peut-on aimer vraiment ces lattes
À faire haïr la maigreur ?


Cependant il n’est pas de fêtes
Où ces puériles beautés,
Parmi les foules stupéfaites,
N’arborent leurs sottes gaîtés.


Noceuses, la nuit, pour leurs robes,
Le jour, travaillant pour leur faim,
D’aucunes sont lingères probes,
D’autres blanchisseuses de fin,